Gokicha

Voici un manga que l’on attendait tous depuis un moment déjà par l’auteur Rui Tamachi, sorti en 2012 aux éditions Hôbunsha par Komikku chez nous. Décidemment 2015 est l’année Komikku durant ces derniers mois en faisant parler de lui, démontrant avec force des titres prometteurs pour l’avenir dans l’industrie du manga, je l’espère radieuse…

Synopsis :
Gokicha aimerait se faire des amis humains, mais c’est peine perdue à Tokyo. Elle part alors pour Hokkaido où il n’y a, paraît-il, pas de cafards. Ni les insecticides, ni les chats affamés, ni les pluies torrentielles ne pourront les arrêter ! Courage Gokicha !!

« Une première lecture haute en couleur, où mêle kawai et tendresse »

Voici un manga qui se veut : frais, doux, mignon qui me font rappeler étrangement aux premières pages de lecture à Yotsuba de par sa construction. Les chutes sont assez prévisibles, mais qu’on rit de bon cœur en coin de la bouche tant que l’auteur nous montre avec habileté la maladresse de cette adorable blatte. C’est assez comique dans le sens et on prend un plaisir sans fin à le lire du début jusqu’à la dernière page. Les personnages « humains » n’ont pas de visage apparent, voire très peu et servent de lien à l’histoire déjà bien compliquer pour notre héroïne. Ce manga est un faux yonkoma (sketch de quatre cases) dont dans la continuité sans temps mort. Ici, on regarde avec les yeux de Goticha, un peu comme dis plus haut avec Yotsuba. A la seule différence que la gamine de six ans est remplacée par un insecte. C’est fort original et amusant de lire tant qu’on passe un agréable moment. Le design très kawai peut surprendre en bons termes. Le découpage est correct sans prise de risque comme il se doit, sans oublier la qualité du support cartonné, même au niveau papier avec une traduction ne souffrant absolument pas. Je peux vraiment que vous conseillez une bonne lecture durant le week-end.
On verra alors que quatre tomes sont parus au Japon. On peut alors guetter si le succès des ventes est au rendez-vous. Soyons patients, observons également les titres à venir de cet auteur pour les fans de Seinen de ce type (style).

« Plutôt qu’une critique, une analyse soit plus simple à décrire tant que l’œuvre est plutôt plaisant »
Si le manga se veut original, trois choses m’ont surpris en le lisant. La première : une explication numérotée du sens logique à lire afin de définir l’ordre des images (les éditeurs doivent s’en inspirer pour les néophytes). La deuxième : c’est de gauche à droite et non l’inverse comme tout manga qui se respecte ! La troisième : les premières planches sont en couleurs, laissant deviner aisément que c’est le début de l’histoire. Cela part d’une très bonne initiative sans que ce soit brouillon, très ordonné.

« Un anime qui ne se veut pas forcément nommé désir »

Je ne viendrais pas gâcher votre moment de me lire, au contraire loin de là, mais il se faut se faire une raison. L’anime existe bel et bien au japon allant de la série au OAV avec deux saisons (à confirmer). Cependant hélas, si j’ai pu visionner les premières minutes, la qualité n’est pas au rendez-vous du manga. Si le chara design ne souffre pas, il n’est pas de même pour l’animation qui se veut très pauvre. On entendra les seiyus (comédiens de doublages japonais) en voix off, en voyant les héroines aux expressions figés surtout au niveau de la bouche. Un peu comme si on regardait une romance 2.0 ou jeux de dragues version originale sous-titrée en caractère chinois, romanji voir en anglais. Dommage, car je pense que la licence de l’anime titre doit être mieux exploitée que ça. Je vous laisse néanmoins faire votre choix.